[Urgences] Le Service des Urgences

[SavageBeast]

Salut à tous ! Je constate tout d'abord que la santé mentale des citadins s'est monstrueusement dégradée. Avant, nous avions les SmartPhones Zombies, là, il y a une nouvelle vâgue, qui portent des casques type haute-fidélité, en plus. J'ai déjà failli en écrabouiller 5 ! Ils son totalement déconnectés du monde réel, je n'imagine que très bien l'explôsion de colère , haine et frustration qu'ils vont avoir s'il y a une panne majeure...

Pour en revenir aux Services des Urgences, il est divisé en 2 : ambulances au sous-sol, autres arrivées au rez-de-chaussée.

1) Première constatation, 90% des gens qui y vont, ne viennent que pour de la bobologie !
2) Le temps d'attente pour une consultation est de 7h à 10h !!!
3) Un pré-tri est fait par 2 infirmiers (ères) et si urgence, ils / elles prennent en chârge la suite des opérations. Il y environ 8 intervenants hors médecins et aides-soignants.
4) 12 lits disponibles, 2 salles de tri / soins, 2 salles de réanimation. Tout occupé, et 7 lits avec malades dedans, stockés dans les couloirs !
5) Dans les urgences REELLES, il y avait 2 cas : ma mère, et une dame faisant un choc anaphylactique.
6) Sachant qu'il s'agit d'une après-midi / soirée calme, que va-t'il se passer si l'on a une arrivée important de personnes malades et/ou blessées ?

Et là, nous sommes dans des conditions idéales, où tout fonctionne à peu près convenablement, que les ressources médicamenteuses et le personnel soignant est disponible, que les laboratoires sont en état de marche... Que se passera-t'il en cas d'effondrement économique, partiel ou total !

Je vous laisse réflêchir à la question.
A+, SB

[Vault]

Tes remarques me rappel le simulateur promotionnel d'un jeu post apocalyptique...

1 lit pour 1000 personnes, les personnels hospitaliers ont beaucoup de mérite mais trop peu de moyen pour répondre aux besoins "normaux" de la société.

Peu de chose à attendre des services de santés en cas de crise, même si les hommes et les femmes seront la pour aider au mieux, il ne pourront pas faire de miracle.

A+

[Darwyn]

A savoir que l'immense majorité des gens qui vont aux urgences, y vont parce qu'il est impossible d'obtenir un rdv chez un médecin dans la journée. Exemple typique, le bébé avec 38.5 de fièvre avec un pédiatre qui ne peux prendre en consult' que dans 4 jours, ou encore la crise de douleur abdominale qui fait fort pesner à une appendicite mais qui n'en est pas une, et qu'un généraliste ne peut diagnostiquer sans scanner (mon cas, plusieurs fois dans l'année...) 

Maintenant, ma solution c'est les centres de consultation de SOS médecin, rdv pris par internet pour le jour même ou le lendemain ,ça m'a évité plusieurs aller-retour inutiles aux urgences.

[venerable]

Ma toute dernière expérience des urgences. Ma fille vient de gagner ses trois premiers points de sutures en allant à la piscine. Elle a voulu cumuler les sports, natation, escalade et chute libre…  pour être honnête, ce n’est pas encore au point !

Le menton saigne énormément, mais j’avais déjà arrêté le saignement avec le matériel très limité du MNS (le beau gosse en maillot rouge qui surveille) soulagé de me laisser faire.
Donc arrivé aux urgences « videS » vers 13h00, excepté le SDF alcoolo du coin. Vu par l’IOA (infirmier organisateur de l'accueil = tri des patients) en moins d’une minute, puis par le toubib en moins de 10 min. Anesthésie au protoxyde d’azote puis à la xylocaïne en SC ( sous cutané = injections directement dans les berges de la plaie), avant la réalisation des points de sutures, surveillance, nettoyage du visage de ma fille qui ressemblait à « Carrie »    et retour à la maison avant 14h30 pour la sieste de l’aventurière… Rien à redire, rapide, efficace, professionnelle… personne au déchoquage ( ce que tu appelles dans ton 1er post la salle de réanimation), ceci explique cela, bref exceptionnelle pour des urgences.

Pour info, l’équipe soignante qui travaille en 12h et de 2 infirmiers en basse saison et de 4 en haute saison touristique, sachant que la population est multiplié par 3 minimum.

Pour avoir bossé 10 petites semaines aux urgences, les temps d’attentes sont souvent explicable par le manque de personnel, mais pas que.
Quand on est face à une urgence absolue, pas de question à se poser, le patient est dirigé immédiatement par l’IOA au déchoquage.
En cas de bobologie c’est l’inverse, le patient est dirigé toujours par l’IOA dans un coin tranquille avec un bon bouquin (la plupart meurt de vieillesse…)  
Entre les deux une partie du problème vient du nombre restreint de médecin qui doivent simultanément gérer les salles de déchoquages, les patients et leur suivie (ordonnances, examens, bilans…), attendre les résultats de bilans et examens avant de poursuivre leurs prise en charge, trouver le cas échéant une place dans le service correspondant (pneumo, cardio, médecine, réa…) avant de passer à un autre patient. L’attente des résultats du labo ou le passage à l’IRM ou au scan prend énormément de temps, et en attendant ces patients monopolisent les salles d’examens.
En fait pour améliorer le débit aux urgences il faut bien sur augmenter le personnel, mais aussi augmenter le personnel et le matériel des labos et augmenter la capacité des imageries… et au  prix d’un IRM ou d’un TDM ( tomodensitométrique = scanner) , ce n’est pas gagné

[SavageBeast]

Salut Vénérable ! Désôlé pour ta fille, c'est plus ou moins le prix que l'on paye tous en grandissant et faisant nos expériences. Bon... premier reproche à ton post : les abréviations ... Si pour toi elles sont parlantes, pour nous autres béotiens, ce n'est pas le cas... Pourrais-tu préciser les termes IOA, SC, TDM, déchoquage, stp ? Cela permettra de mieux comprendre ce qu'il se passe si l'on se retrouve aux Urgences.

Augmenter le personnel est assurément une approche permettant de garder de la "réserve" dans ce dernier, en cas de gros problème "multiple", et de ne pas épuiser les infirmiers, médecin. Comment faisait-on lorsque l'IRM n'existait pas ? 

C'est certain que les goulots d'étranglement existent à plusieurs niveaux, et qu'il serait judicieux de réduire ces derniers en augmentant les moyens matériels et humains. Bien sûr, une culture ou un résultat d'une prise de sang va demander un temps incompressible, mais à mon avis, il y a une large sous-capacité des Urgences, et ils seront totalement débordés en cas de pépin majeur...

Ouvrir les 2 hôpitaux souterrains que nous avons en place demande aussi quelques heures, et sont plutôt prévûs dans un contexte conflictuel. Par rapport à l'an 2000, je troûve que la qualité a bcp baissé, et cela dû à une stratégie de type "rendement" au détriment de qualité pour les patients et personnels. On augmente les risques d'erreurs de manière très importante.

A+, SB

[venerable]

Ah oui m…. je viens de m’en rendre compte, désolé… je modifie ça de suite.
Ce dernier changement d'air ne me convient pas du tout

"Comment faisait-on lorsque l'IRM n'existait pas ?  "!  on passé a coté de beaucoup de chose et certains traitements étaient de part le fait impossible. Et même encore aujourd'hui, les différences de qualité d'appareil peuvent gêner la réalisation de certains traitements, comme par exemple le "gamma knife" (radiochirurgie)dans le traitement de tumeur cérébrale.

"...il y a une large sous-capacité des Urgences, et ils seront totalement débordés en cas de pépin majeur..."  c'est certain et cela ne vas pas aller en s'améliorant!  Je ne pense pas que les "maisons médicales" dont on entend parler aux infos, ni l'augmentation des actes médicaux réalisés par les infirmiers (prochainement niveau master et toujours payés au lance pierre) pour soulager les toubibs régleront le problème.  

"On augmente les risques d'erreurs de manière très importante."  Paradoxalement l'erreur est prise très au sérieux, bien plus qu'avant et  traquée par l'institution de façon draconienne, car qui dit erreur, dit procès et dont argent qui sort au lieu de rentrer.

[Tritium]

Bonjour,
Je suis allé aux urgences il y a deux semaines pour ma fille, qui a aussi eu son baptême de points de suture au crâne.
Je ne sais pas comment cela s'est passé car elle était chez sa mère. Mais on a attendu deux heures avant qu'elle ne soit soignée, puis une heure de plus avant de pouvoir repartir. Elle a trois ans et demi.
Il n'y avait presque personne pourtant.
Le problème, c'est qu'aux urgences, quand c'est pour un enfant et qu'on n'est pas médecin, difficile de savoir ce qui relève de la bobologie ou non. Si au moins on nous disait "ça peut attendre demain", on prendrait rendez-vous chez le médecin et on n'attendrait pas 3h, anxieux.

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