Une autre idée du BOB

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Chacun a sa propre idée du BOB idéal, de son poids, son volume, son contenant. Pour ma part il évolue constamment, presque chaque mois, chaque semaine parfois suivant le lieu ou je me trouve, mes déplacements professionnels ou personnels, la saison, suivant les éléments que j’ai à ma disposition sur les événements proches à venir. Je n’accumule pas, je remplace… Difficile d’en faire une liste exhaustive. Mais dans tout les cas il n’est jamais très volumineux.

Mais je voulais vous faire partager une certaine vision du BOB auquel j’adhère en grande partie. C’est un commentaire de David M. que beaucoup connaissent et que je me permet de citer. Je ne doute pas qu’il fasse sursauter certains, mais après tout, le forum est  là aussi pour débattre de nouvelle idée sur le sujet. Etre constructif et  faire avancer les choses.



… « Pas mal de « survivalistes »  ont, à mon avis, une approche très incohérente et irréaliste du « Bug Out Bag ».
Si on reprend l’étymologie du mot, « bug out », en argot US, ça veut dire « décamper », « se casser », « s’arracher de là » parce que ça pue.  Typiquement, c’est une tactique de repli.
Parlons concrètement.  Les rares fois dans ma vie où ça a été assez la merde pour que je décide de me replier et d’aller voir plus loin, c’était chaud.  Ca demandait de partir MAINTENANT et de BOUGER VITE.  Et mes préoccupations étaient loin de la gestion des vitamines dans mon corps, ou de quoi que ce soit à long terme.  J’étais dans l’urgence. Sinon, je serais resté là où j’étais…
Or, pour moi, « urgence » et « bouger vite » c’est pas du tout synonyme avec un sac lourd sur le dos.  Quand je vais faire un footing en montagne, je ne prends pas 12kg de matos.  Et encore moins 25kg.  Je prends le strict nécessaire parce que je veux mettre l’emphase sur ma MOBILITE.
Or, dans le scénario traditionnel des survivalistes américains, le « bug out bag » est quasiment une seconde maison qu’on aura sur son dos.  Il doit permettre de vivre dans des conditions dégradées pendant longtemps on ne sait pas où.
Vous voulez mon opinion ?  C’est irréaliste.
Ceux qui s’imaginent pouvoir tenir une longue période (plusieurs semaines) dehors avec juste leur sac à dos et leur flingue se foutent le doigt dans l’œil jusqu’au coude.  On peut trouver un peu à manger sur le terrain pour étirer ses réserves, bien sûr.  Mais bouger et manger sont deux choses difficilement compatibles.
Le Bug Out Bag de pas mal de gens, c’est la recherche du beurre, de l’argent du beurre et du cul de la crémière tout à la fois.
Soit on « bug out », autrement dit soit on bouge, soit on a le temps et on reste là.  Plus on doit bouger, plus on met l’emphase sur la mobilité, et plus le sac doit s’alléger.  Ce qui veut dire qu’on doit avoir un point de destination, un point de chute.  Un endroit où aller.  Cet endroit, si on regarde objectivement, est une zone sûre.  Et cette zone sûre, elle ne peut exister qu’au sein d’un groupe sûr.
Les pilotes alliés, pendant la seconde guerre mondiale, qui étaient pris en charge par des réseaux de résistants et qui rejoignaient l’Angleterre (ou, plus tôt, la zone libre) faisaient cela, très exactement.  Ils jouaient sur la mobilité pour arriver dans le camp ami.  Ce qui suppose l’existence d’un camp ami.
…
Bref…  un Bug out Bag, ça doit servir à rejoindre une zone sûre.  Et ce genre de zone sûre, elle s’organise longtemps à l’avance, et en GROUPE large, ouvert, et structuré.
Bon…  vous voulez savoir ce qu’il y a dans mon BOB à moi alors ?  C’est simple : que des trucs qui vont me permettre de conserver ma mobilité pour rejoindre le camp ami, même en temps de crise.  Le tout ne pèse presque rien.  Je pense « jogging », pas « maison sur mon dos ».
D.M.
…

[Vault]

Je m'approche de cette vision des choses, à savoir que la mobilité est incompatible avec des équipements trop importants.

Personnellement, mon sac est un 30 litres avec des fixations externes qui me permettent de transporter l'équivalent d'un 60 litres en cas de besoin, et ma femme un 26 Litres qui propose les mêmes annexes.

Pour faire beaucoup de montagne, ce n'est pas toujours réalistes de voir les choses en grand, parce que même avec dix kilo sur le dos, on se déplace beaucoup plus lentement et difficilement. Et c'est rapidement lourd : Le sac (Bah oui) , 3 litres d'eau dans un camelbak, Toile de tente, sac de couchage, popote (7 Kilos déjà avec du matos d'alpinisme, et il n'y a rien...) Je suis en train de finaliser l'inventaire de mes deux sacs (Le mien et celui de ma femme) et je prendrais un moment pour créer un post avec photos pour vous présenter nos choix. L'idée étant d'être cohérent avec notre capacité de déplacement.

A savoir que l'on fait régulièrement 1000 mètre de déniveler dans la journée en "balade", et que c'est à mon avis ambitieux de prévoir 50 kilos de matos en cas de pépins... Avec 15/20 kilos chacun, on marche déjà beaucoup moins vigoureusement

Et pour beaucoup, ce ne serait pas un mal de prendre son sac et de faire 20 bornes pour se rendre compte que beaucoup de chose sont moins utiles une fois qu'on les portes.

Après, en cas de problèmes, je pense que les premiers pas se font chez soi quant c'est possible, en voiture ensuite, en VTT (sur le porte vélos) lorsque ce n'est plus possible, et enfin à pieds.

Et l'équipement décline inévitablement dès que l'on change de mode de déplacement.

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Déplacements léger, c’est ma façon de voir les choses, elle est en tout cas adapté à mon mode de vie du moment.
 
 
- Couteau TK2 Fallkniven + Outil multifonctions Leatherman Charge TTI ( à la ceinture)  
- Scie pliante bahco 396    
- Lame de scie à métaux
- Bobine de fil de laiton                  
- Cordelette .
- Scotch d’électricien .
- Lance pierre .
- Miroir signalisation .
- Sifflet de signalisation                 .
- Frontale Petzl Tikka XP2
- 2 éclairages de secours (quicklite ) .
- Firesteel
- Briquet jetable                 .
- Couverture survie réutilisable avec anneaux aux  4 coins + Pancho Ferrino            
- Boussole silva de CO + carte IGN papier      .
- Gourde souple Platypus / gourde Nalgène polycarbonate goulot large          .
- Filtre à eau  Katadyn céramique / comprimés Micropure forte               .
- Popote titane     .
- Désinfectant (chlorhexidine, permanganate de potassium), compresses, bande strapping, colle cyanoacrylate  
- Médicaments (amoxicilline, tétrazepam, kétroprofene, cortisone...)                 .
- Hygiène + anti moustique, petite serviette microfibre                                  
- Sacs poubelle
- Gant anti-coupure (pour progression et montage camp)                                    
- Sous vêtement de rechange
- Tube vaseline + coton                  .
- Lecteur mp3 avec radio
- Barres de céréales, sachet de raisin sec, sel, 2 soupes lyof, miel                                   .
- Matériel de pêche, lunette de natation
 
Le tout dans mon vieux sac millet « on the rock » de 32L  avec camelbak incorporé, en attendant mieux. Peut etre un Deuter ou un sac mili type sniper en 25 ou 30L TOE pro ou Miltec.
Sans eau et sans sac j’arrive déjà à 4 kg. c'est déjà trop!
 
Difficile de faire une liste de mon matériel, le sac change de configuration  souvent, en ce moment il est adapté à mon nouveau lieu de vie. Plus besoin de sac de couchage, mais d’une protection pour la pluie. A terme il devrait comporter un hamac correct, dès mon passage en Guyane. Peu de nourriture également, juste des glucides me permettant d’avoir suffisamment d’énergie pour des déplacements rapide en zone escarpées. On trouve tout le reste sur place facilement.
 
Avec le sac en permanence une paire de chaussure basse de trail, idéale pour des déplacements rapide sur tout les terrains. Et une machette (Ka bar ou tramontina suivant l’humeur) quasiment vitale dans le coin, que je porte en extérieur du sac (dissimulée dans un étui quand même), mais qui par chance ne choque absolument pas ici. C’est monnaie courante.
 
Le sac est situé comme vous tous je suppose dans un lieu stratégique de mon habitation, prés de tout mon matériel  placé  dans deux malles étanches (pour confinement ou départ en véhicule).
 
Ma femme dispose d’un sac lowe alpine de 28L plus léger, répondant à ses propres besoins, mais complémentaire au mien et dans le même état d’esprit.
 
Ce sac répond à mon cahier des charges du moment qui est de me permettre de m’hydrater, me fournir l’énergie  nécessaire à un déplacement rapide, d’improviser un bivouac, me protéger des éléments et donc de rester en vie si je n’avais aucune autre alternative que celle de fuir.

[Vault]

Avec un peu de randonnée, tu peux aller jusqu'à 15 kilos pour un hommes, et 10 kilos pour une femme.

Un sac à dos de qualité permet de mieux répartir les charges, et ce n'est pas difficile de récupérer lorsque l'on a un endroit propre ou dormir.

Dans mon cas, je pense qu'une toile de tente et deux matelas de sols sont un luxe non négligeable pour récupérer, pour 3 kilos à partager pour un couple.

[venerable]

C’est justement un point que je voulais rajouter. Le bob doit être adapté à son environnement. Et doit justement évoluer en rapport.
Lorsque j’habitais prés du Vercors, mon bob était différent, idem lorsque je vivais sur Toulon, Paris ou encore en Polynésie. Je privilégiais aussi le couchage, j’avais un très bon sac de couchage, une bonne toile de tente north face et un matelas confortable. Mais là ou je vis actuellement, c’est inutile, un hamac + une tarp suffisent. Et j’attends le hamac…
Pour le poids, c’est suffisant, je ne suis pas en configuration randonnée. En comptant l’eau et le sac je suis en dessous des 10kg. Sinon je viserai plutôt les 15 / 17 kg.
 
Je souhaite garder une grande mobilité, et pouvoir courir s’il le faut.

[venerable]

Il était tellement visible (et me prend tellement de place !) que j’ai pourtant oublié de le citer. C’est pourtant vital.
-Un C.H.U.T.

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